Souvent, la vie des autres inspire les grands de ce monde. Le Grand Bleu en est la preuve. Ce plongeon en apnée, inspiré par les folles aventures de Jacques Mayol, a marqué toute une génération. Aujourd’hui, l’épopée se poursuit, cette fois-ci en musique.
1989. Cette année n’a pas seulement cassé des murs inutiles, elle a aussi fait émerger des abysses un film d’une grandeur insoupçonnée. Oui, dans les pas de Jacques Mayol, as de la plongée en apnée, Luc Besson a immergé des émotions chaudes dans les eaux froides des océans, retraçant avec virtuosité la vie cachée en territoires insoupçonnés. Avec Jean-Marc Barr, Rosanna Arquette et Jean Reno, les acteurs qui ont porté son film, il a marqué les esprits, là, dans le silence des grands fonds, lieux de vide et de vie, définition même de l’infiniment grand. Liberté, exploration et rêve : quand le bleu de la surface passe sans oxygène au noir des profondeurs, les caméras se braquent, et les frissons se décuplent.
Mais que serait un grand film sans une grande musique ? Si Le Grand Bleu a laissé bouche bée le monde entier, c’est aussi l’œuvre – doit-on dire le chef d’œuvre – d’Éric Serra, le complice de longue date de Luc Besson. Sous ses airs de jazzman discret, le compositeur français a effectivement imaginé une bande-originale novatrice, reflétant sans équivoque la solitude des hommes qui flirtent, lumière au corps, avec des silhouettes au parfum d’irréel. Dans l’obscurité, les sons des abysses s’éclipsent en musique. Ici, tout est beau, tout est grand, et l’univers d’Éric Serra ne fait que sublimer l’image.
Aujourd’hui, sa musique des grands espaces, minimaliste mais pas simpliste, monte sur scène, orchestre à la manœuvre. L’expérience est nouvelle, l’ambiance, particulière. Les chants de baleine raisonnent, les nappes électroniques apaisent. Nous entrons dans un monde autre, que peu côtoient de si près. Nous descendons vers l’inconnu, le souffle coupé pendant que la plongée musicale s’emballe.
Entre la Grèce et le Pérou, Luc Besson retrace les folles aventures du plongeur Jacques Mayol. Pour sublimer l’image, il cherche un compositeur de talent, capable de façonner l’ambiance des profondeurs. C’est assez naturellement qu’il se tourne vers Éric Serra, rencontré dix ans plus tôt. La bande-originale deviendra très rapidement culte, faisant exploser les ventes et empochant au passage un César !
Pour saluer les trente ans du film, Éric Serra décide de redonner vie à la musique du Grand Bleu. Il s’entoure de musiciens hors-pair pour un ciné-concert d’exception produit par Gérard et Matthieu Drouot. Les sonorités, grandes et hypnotiques, plongent les spectateurs dans le monde du silence. Si les fans de première heure sont au rendez-vous, une nouvelle génération viendra également découvrir ce film mythique.
La bande-originale du Grand Bleu a marqué une génération de cinéphiles. La précision avec laquelle Éric Serra retranscrit les émotions du plongeur est exceptionnelle. Nous avions vraiment envie que tout le monde puisse retrouver les sensations hors-norme que procure ce film culte. Nous sommes si fiers d’organiser cette tournée de ciné-concerts !
Le spectacle se déroule dans une ambiance particulière, puisque les musiciens doivent faire preuve d'une concentration maximale pour rester dans le tempo du film et faire en sorte que la musique accompagne l'image au mieux. Éric Serra joue donc lui-même, sur scène, à la basse et au chant.
Ambiances planantes et chants de baleine : personne n'a oublié le générique et la bande-son mythique du film Le Grand Bleu (1988) de Luc Besson. Sauf que cette fois, l'orchestre est juste en dessous de l'écran, dirigé par le compositeur lui-même, Éric Serra. Sept musiciens, quelques instruments électroniques et une batterie d'ordinateurs permettent de restituer la bande-originale à la note près.
J’ai beau avoir vu Le Grand Bleu des dizaines de fois, jamais je n’avais ressenti des émotions aussi fortes. On a l’impression de découvrir le film sous un autre angle, toutes les énergies se décuplent. Les explorations sous-marines prennent une autre ampleur ! C’est impressionnant.
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